Julien JORRO se mobilise pour la nature

  • Bonjour Julien, peux-tu te présenter brièvement pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Je m’appelle Julien Jorro, j’habite à Tarbes, j’ai bientôt 35 ans et je suis marié, j’ai également une petite fille.

Je cours pour le Team Garmin. Cela fait maintenant plus de 10 ans que je cours et que je fais du trail, je suis passé par un peu toutes les distances. Je m’attaque de plus en plus à des ultra de plus en plus longs, j’aime toutefois avoir de la variété dans mon activité, du long, du court, du cross…

Je travaille à côté, dans un bureau d’étude dans l’habitat et l’urbanisme.

Je m’entraîne donc de manière adaptée, tous les jours, notamment le matin entre 5h et 7h.

C’est dur des fois, je n’ai pas forcément toujours envie d’aller à l’entraînement, notamment en hiver. Après tu repenses vite à pourquoi tu te lèves, la passion du trail, les courses à venir et à préparer et on passe des heures à s’entraîner pour ça et c’est une motivation pour revivre des émotions particulières lorsque tout se passe bien. 😉

  • Quels ont été les résultats les plus marquants à tes yeux ?

J’ai gagné l’Eco Trail de Paris (45 km) au mois de Mars, et c’était assez sympa et marquant avec l’arrivée devant la Tour Eiffel. 😉

Au mois de Mai, il y a quelques jours, je fais 3ème sur une manche du “The North Face Endurance Challenge” vers New York, et c’était cool et exotique !

C’est les résultats les plus marquants à mes yeux, et ils ont la chance d’être récents.

  • Quels coins préfères-tu pour ton entrainement ?

Vers chez moi, il y a pas mal de coin sympas dans les Hautes Pyrénées !

Il y a le site de Payolle très beau, au pied du col d’Aspin, c’est très charmant avec des paysages très beaux et une diversité : il y a du plat, de la vallée, de la moyenne et haute montagne. Je peux faire n’importe quoi là bas au niveau de mes entraînements, et il y a aussi le lac de Payolle pas loin.

C’est véritablement mon camp de base ! 😀

  • Pour toi, courir utile c’est quoi ?

Pour moi c’est une logique, on court dans des milieux naturels magnifiques qui doivent être préservés, je ne conçois pas que ces paysages magnifiques offerts par la nature soient dégradés en jetant des déchets, donc la démarche courir utile est intéressante car si on voit un papier, on le ramasse et on nettoie la nature.

Cependant, ça devrait être naturel pour tout le monde, il est regrettable qu’on doive en parler. On devrait tous être hyper conscient de ne rien jeter par terre…

La ou je m’entraîne, j’ai la chance que l’environnement soit relativement bien préservé, c’est rare qu’il y ait des cochonneries. Je n’hésite cependant pas à en ramasser lorsqu’il peut y en avoir.

  • Quelles sont tes autres passions ou hobbys ?

J’aime beaucoup la musique, je suis issu d’une famille de musiciens, j’ai joué de la batterie pendant très longtemps, après c’est contraignant car c’est bruyant ! Je me suis finalement mis à la guitare depuis le mois de janvier, ça me détend.

La musique procure des émotions et me faire vibrer. La guitare et la musique me créent des émotions par les mélodies, on en sort « un bruit qu’on kiffe », c’est génial, et cela se rapproche vraiment du sport par les émotions transmises je pense.

  • Quand as-tu rejoint TRF et comment as-tu connu cette association ?

C’était autour de 2014, quand j’étais chez Lafuma, et quand Laurent et Nicolas ont lancé ça, ça m’a parlé de suite !

Avec Laurent on se croisait sur beaucoup de courses dans les Pyrénées et il m’avait parlé de l’association. A ce moment, il recherchait un parrain et j’avais accepté de suite, c’était comme une évidence pour moi !

  • Tu es issu d’une famille plutôt sportive ?

Une seule personne faisait beaucoup de sport dans ma famille, c’était mon grand père, avec son frère, je suis issu d’une famille de cyclistes du côté maternel.

Du côté paternel, c’était plus la musique en revanche et pas vraiment le sport 😉

  • Comment as-tu connu le trail ?

J’ai d’abord été cycliste, je suis un vrai fan, j’ai été pratiquant et je roule encore beaucoup en vélo, je prends beaucoup de plaisir dans cette pratique. J’aime être acteur de trail, mais pas forcément spectateur. A l’inverse le vélo me plait énormément en tant que spectateur !

En arrêtant le vélo il y a une dizaine d’années, j’ai découvert le trail sur une vidéo de l’UTMB en 2005 ouj’ai vu des gens courir trouvé 170km autour du Mont Blanc, et j’ai tout de suite accroché 😀

J’ai d’abord débuté par un peu de route, puis de la randonnée, puis ensuite du trail et c’était parti😉

J’ai fait des courses de plus en plus importantes et ça m’a ouvert des portes avec Lafuma en 2011 😉 et les courses d’un plus haut niveau ont suivi.

  • Qu’aimes-tu particulièrement dans le trail ? 

Ce qui me plait dans le trail, c’est qu’on retrouve un milieu naturel, très sauvage avec des animaux, une végétation particulière, c’est plus qu’un sport, c’est génial ! 😉

Cela me permet aussi de faire voyager ma fille et ma femme, on a pu faire beaucoup de tourisme et on a beaucoup bougé par l’intermédiaire du trail, voir beaucoup de paysages et pays différents !

  • Quel est ton pire souvenir en trail ?

Mes pires souvenirs c’est de très grosses blessures et moments de galères que j’ai pu avoir, ou des hypoglycémies…

J’ai eu également quelques fractures de fatigue, et je suis tombé assez fortement sur le genou, en 2012.

J’avais une inflammation à ce même genou, et les médecins ne trouvaient pas trop le problème, je ne savais pas ce que j’avais réellement.., et à un moment enfin ils ont trouvé le souci et j’ai pu entamer ma guérison, c’était comme une libération pour moi !