Jocelyne Pauly : ultra-traileuse investie et engagée

  • Bonjour, peux-tu te présenter brièvement ?

 Je m’appelle Jocelyne Pauly, je suis professeur d’EPS, je suis maman de 2 garçons de 13 ans et 17 ans, j’ai 45 ans et je fais de la course à pied depuis une douzaine d’années à peu près. J’ai commencé par de la course sur route (10km, semi, marathons), et après j’ai rencontré mon compagnon qui faisait du trail, et je m’y suis mise depuis 5 ans.

  •    Quels coins préfères-tu pour t’entraîner ?

Au quotidien, mes secteurs d’entraînement pour les séances de récupération ou les séances de plat, c’est les environs du bois de Pau. Pour les parties plus vallonnées, je me dirige vers les coteaux de Buros ou de Mazéres-Lezons, tandis que pour mes sorties en montagnes, ce sera davantage la vallée d’Ossau et Lourdes 😉

J’aime énormément aussi la vallée d’Aspe et les secteurs de Cauterets ou Gavarnie, mais cela fait un peu plus loin.

  •    Pour toi, courir utile c’est quoi ?

Pour moi, courir utile, c’est laisser un chemin propre après mon passage. Si le chemin à la base n’est pas propre, je ramasse, parce que si je reviens plus tard, je n’ai pas envie de retrouver ces déchets dans ces endroits-là.

C’est donc ramasser les déchets que l’on voit, ceux qui polluent à la fois la vue et la nature.

  •  Quelles sont tes autres passions ou hobbys ?

Le handball car j’étais handballeuse avant d’avoir des enfants, et mes deux garçons jouent au handball. Je suis aussi spectatrice du rugby, et c’est quelque chose que je partage avec mon compagnon. Deux sports collectifs que l’on adore ! Je m’occupe sinon de ma famille et de mon travail qui me demandent beaucoup de temps.

  • Tu es issue d’une famille plutôt sportive ?

Ma mère toute jeune avait joué au handball, mes oncles faisaient du rugby, mais ça restait du sport loisir essentiellement, à part mon frère qui faisait de la pelote basque à un très bon niveau.

  • Quel serait ton meilleur souvenir en trail et ton pire souvenir?

Mon pire souvenir en trail est un abandon sur la MaXi-Race à Annecy, lié à une blessure…

Je ne l’ai pas bien vécu, et j’y repense souvent, c’est mon seul abandon sur une course dans ma carrière.

Mes deux meilleurs souvenirs sont conjointement l’arrivée à l’UTMB l’an dernier où je fais 3ème et la Diagonale de Fous que je remporte en 2018. Ce sont les résultats les plus marquants à mes yeux car énormément chargés en émotions.

  • Quand as-tu rejoint TRF et comment as-tu connu cette association ?

J’ai rejoint Trail Runner Foundation l’année dernière, en Septembre avant le World Clean Up Day, et j’avais ensuite participé à cet événement-là, et cela m’avait beaucoup plus.

J’ai connu cette association par le biais de Laurent Etchamendy, co-fondateur de l’association que je voyais souvent sur des courses où il faisait des vidéos et par le biais d’autres amis qui étaient adhérents et qui m’en avaient parlé.

  • As-tu constaté des pratiques qui ont pu te choquer sur certaines courses ?

Ce qui m’agace le plus, c’est les gens qui jettent des kleenex, des mouchoirs ou du papier toilette, et je trouve ça assez horrible.

Je pense que malgré que ce soit très regrettable, beaucoup de déchets en course ne sont pas jetés de manière intentionnelle mais plutôt fait tomber par inadvertance. Souvent, les sentiers sont nettoyés après la course. Par contre, ces déchets-là, les kleenex, le papier toilette…, je ne suis pas sûre que ce soit ramassé et ça me met hors de moi de voir cela sur les chemins.

  • Pour finir, peux-tu qu’est ce qui te plait dans le trail ?

Ce qui me plait c’est courir en pleine nature, dans des endroits différents, sur des profils différents. Montées, descentes, paysages différents, c’est la variété qui me plait !

J’aime aussi le côté effort de longue durée, intense et partagé que l’on trouve dans le trail !

J’aime enfin le côté « moins de prise de tête » par rapport au chrono. Je fais du trail au maximum de mes possibilités, mais sans regarder tout le temps le chrono ou la montre comme on pourrait le faire sur une course sur route.